Considérés comme des auxiliaires numériques, les chatbots s’invitent petit à petit dans les ressources humaines. Quels sont leurs principaux avantages? Et leurs défauts? Devez-vous franchir le pas? Tous les détails dans cet article.
Cantonnés il y a encore peu de temps au service client des sites de e-commerce, les chatbots séduisent de plus en plus les recruteurs. Avant de vous expliquer pourquoi, commençons par définir ce qu’est un chatbot. Il s’agit, selon la définition communément admise, d’un robot conversationnel doté d’intelligence artificielle, ce qui lui permet de remplacer un être humain lors d’une discussion en ligne.
Pour les professionnels du recrutement, il existe trois types de chatbots destinés à faciliter l’embauche de nouveaux talents. Celui que l’on qualifie d’informationnel qui est programmé pour répondre aux questions relativement basiques des candidat.e.s comme «où se trouve le site carrière de l’entreprise», «quelle est l’adresse e-mail du service RH» ou encore «sur quels marchés l’entreprise est-elle active?». Deuxième type de chatbot disponible, celui de matching dont la fonction consiste, comme son nom l’indique, à faire «matcher» un intitulé de poste avec une candidature en repérant les bons mots-clés. Enfin, le troisième type regroupe les chatbots décisionnels, plus avancés ils ont la faculté de répondre aux questions plus complexes, mais aussi d’en poser. Ce qui leur permet d’évaluer le potentiel des candidat.e.s en fonction du poste à pourvoir. Ils peuvent aussi mettre ensuite en lien les meilleurs profils et les professionnels du recrutement.
Quelles tâches les chatbots peuvent-ils effectuer?
Une fois ces divers types de chatbots explicités, passons maintenant aux tâches qu’ils peuvent effectuer à votre place. La première, et la plus évidente, consiste à effectuer un premier tri parmi les candidatures reçues suite à la publication d’une offre d’emploi. Nous l’avons vu, certains peuvent également s’atteler à sélectionner les bonnes personnes en fonction du poste vacant. Les robots conversationnels avancés ont également la capacité de planifier des entretiens en accédant au calendrier des recruteurs pour vérifier leurs disponibilités. Ils répondent aussi, de manière instantanée et autonome, aux diverses requêtes des postulants.
Faciliter la culture du feedback
Au final, les chatbots permettent d’améliorer l’expérience candidat en accélérant les interactions. Ce gain de temps est valable pour les postulants, mais aussi pour les recruteurs qui peuvent ainsi s’appuyer sur l’intelligence artificielle pour éviter d’avoir à suivre les premières étapes, souvent chronophages, d’un recrutement. En outre, et c’est un aspect souvent méconnu, les chatbots ont également la faculté de recueillir les commentaires des candidat.e.s qui ne sont pas allés au bout du processus. Ces derniers peuvent, en effet, partager leur expérience, bonne ou mauvaise, ce qui permettra à l’entreprise d’éventuellement l’améliorer lors de ses futurs recrutements.
Les risques éventuels
Voilà pour les aspects positifs de ces auxiliaires numériques, ils comportement cependant aussi des désavantages qu’il convient de connaître avant de faire le grand saut. Le premier, qui est certainement le plus évident, est que ces outils sont incapables de jauger les émotions et les sentiments des candidat.e.s. Ce manque d’empathie peut décevoir certains postulants qui interagissent avec eux. Autre écueil, ils peinent toujours à comprendre certaines subtilités du langage. Que ce soit les abréviations, l’argot ou les phrases complexes. Un exemple? Si le robot conversationnel demande si la candidate dispose d’une bonne connaissance du big data et que celui-ci répond: «Oui, mais je n’ai encore jamais travaillé sur ce type de projet», il y a de fortes chances pour que le chatbot se retrouve perdu.
Vous l’aurez compris, ces auxiliaires numériques disposent de nombreuses compétences, mais ils ne sont pas adaptés à toutes les entreprises. D’autant qu’il est encore relativement onéreux d’installer ce type d’outil. Pour savoir si vous devez sauter le pas, vous pouvez répondre à quelques questions: «Combien de candidat.e.s utiliseront cet outil?» ou encore «Le gain de temps est-il suffisant pour y consacrer un investissement?» Enfin, gardez à l’esprit qu’un robot ne remplacera jamais une discussion personnelle avec les postulants, ils représentent uniquement un soutien pour les professionnels du recrutement.
