Les Suisses veulent travailler à l’étranger et découvrir d’autres cultures
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Genève, le 10 novembre 2014
En Suisse, 77% de la population active se déclare prête à occuper un poste à l’étranger, plaçant ainsi la Suisse nettement au-dessus de la moyenne des pays étudiés, notamment en comparaison avec les autres pays industrialisés. Les destinations les plus prisées sont les pays anglophones, les pays voisins et ceux d’Europe du Nord. Les principales motivations invoquées pour s’expatrier ne sont pas liées à des considérations de carrière, mais à l’élargissement de l’horizon personnel et à la découverte de nouvelles cultures.
L’étude internationale « Decoding Global Talent » a examiné la propension des travailleurs et travailleuses de par le monde à accepter un poste en dehors de leurs frontières nationales. En Suisse, jobs.ch et jobup.ch ont interrogé au total plus de 4 400 utilisateurs. Les résultats ont été analysés en collaboration avec The Boston Consulting Group et The Network (regroupant certains des plus grands portails de recrutement en ligne). En tout, plus de 200 000 personnes professionnellement actives dans plus 190 pays ont été interrogées.
Une grande mobilité professionnelle
Bien loin du repli sur soi, les Suisses et les Suissesses ont été 77% à se déclarer prêts à travailler à l’étranger, soit une proportion nettement plus élevée que la moyenne de tous les pays interrogés, qui se situe à 64%. Ce résultat est d’autant plus étonnant que, à l’exception de la Suisse, les nations industrialisées se situent plutôt en-deçà de cette moyenne.
Les plus enclins à l’expatriation sont les travailleurs spécialisés, tandis que les destinations les plus prisées sont les pays de la zone anglophone, non seulement pour les Suisses mais aussi tous pays confondus. Palmarès : Etats-Unis (50%), Canada (44%) et Royaume-Uni (44%) – l’Australie occupant quant à elle le 5e rang (39%). Outre le « American Way of Life », la barrière linguistique peu difficile et le climat plutôt doux sont des motivations considérées comme suffisantes par beaucoup. Le palmarès des villes les plus populaires suit le même schéma : 22% des sondés opteraient pour Londres, 20% pour New York et 11% pour Sydney.
Les travailleurs suisses se déclarent également très attirés par les pays voisins dont ils connaissent souvent déjà la langue et où ils ont déjà des amis ou de la famille. C’est ainsi que l’Allemagne occupe la 4e position (39%) des destinations préférées pour des séjours professionnels. L’Europe du Nord jouit, elle aussi, d’une très bonne réputation en termes de qualité de vie et d’attrait du marché du travail. Ainsi, on retrouve par exemple la Suède en 6e place (31%) et la Norvège dans le top ten (26%).
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La motivation : acquérir de l’expérience
Si dans la quasi-totalité des autres pays, les motivations invoquées pour s’expatrier sont avant tout les possibilités de carrière et le niveau de vie élevé dans le pays visé, il en va différemment chez les Suisses. Démontrant leur ouverture au monde, ceux-ci citent en effet la richesse de l’expérience personnelle comme première motivation pour s’engager à l’étranger (1e place), suivie de la découverte d’autres cultures (2e place) et de l’acquisition d’une expérience professionnelle spécifique (3e place). « Rencontrer des gens » vient en 5e position, juste après le « défi professionnel ».
A noter que ce palmarès diverge de celui établi il y a deux ans à l’issue d’une enquête similaire : ainsi la découverte de nouveaux pays et d’autres moeurs ne venait-elle en 2012 qu’en 3e place, derrière l’élargissement de l’horizon professionnel et la recherche de nouveaux défis. Pour acquérir une aussi précieuse expérience, les travailleurs suisses envisageaient d’emblée de s’expatrier pendant plusieurs années : 28% des sondés s’étaient déclarés prêts à vivre et à travailler à l’étranger pour une période de 3 à 5 ans, 14% allant même jusqu’à 5 voire 10 ans.
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Echantillon démographique :
L’échantillon des participants suisses à l’étude était constitué de 40% de femmes et 60% d’hommes. Les résultats se répartissent en trois classes d’âge : 33% des sondés avaient entre 21 et 34 ans, 27% entre 35 et 44 ans, et 28% entre 45 et 54 ans. La majeure partie de l’échantillon était constituée de célibataires sans enfants (34%), suivis des personnes en couple sans enfants (26%). Enfin 17% des sondés étaient titulaires d’un Bachelor, 19% d’un Master et 30% avaient une formation post-grade.
Publications en rapport avec cette étude :
Un aperçu des générations
Les sociologues divisent la société en 4 générations : les baby-boomers, la génération X, la génération Y et la génération Z. Les différentes générations sont ainsi un indicateur-clé, indiquant la personnalité du candidat. Les événements historiques, les nouveautés techniques et les changements sociaux ont une forte influence sur les différentes générations.
Les Baby-boomers
Les personnes nées entre 1946 et 1964 ont l’habitude de travailler dur et attendent une rémunération correspondante en contrepartie. Leur manière de travailler se distingue par un esprit de compétition et ils souhaitent être appréciés pour leur expérience. Leur assiduité et leur loyauté envers l’employeur font d’eux des collaborateurs précieux pour l’entreprise.
La Génération X
Les candidats nés entre 1965 et 1980 priorisent les perspectives de carrière lors de leurs recherches d’emploi. Néanmoins, ils attendent également que le plaisir fasse partie de leur travail. Ils préfèrent les horaires de travail raisonnables et souhaitent des conditions de travail familiales. Leur travail n’est donc pas le principal centre d‘intérêt dans leur vie ; ils travaillent pour vivre et non l’inverse.
La Génération Y
Appelés également « millennials » ou « digital natives », ils sont nés entre 1981 et 2000. Ils recherchent liberté, individualité, diversité et équilibre travail/vie privée. Cette génération n’est pas attirée par les gros salaires ou le prestige. Ils privilégient les tâches emplies de sens, la responsabilité, et la diversité, et ont besoin d’un modèle de travail flexible, ainsi que des possibilités d’évolution. Ils veulent d’abord vivre, avant de travailler.
La Génération Z
La plus jeune génération, née à partir de l’an 2000, est encore en formation, mais arrive bientôt sur le marché du travail. Ces jeunes sont nés dans une ère où la technologie domine le quotidien. L’internet est le biais principal de leur communication et leurs interactions- que ce soit pour le privé ou le travail. Ils sont un peu plus réalistes, plus prudents et plus orientés sécurité que la génération Y. Pour eux, la vie et le travail doivent être un processus fluide.
En théorie, les valeurs et les besoins de ces quatre générations varient fortement sur le marché du travail. Bien évidemment, ces traits de caractères ne s’appliquent pas tous à chaque individu des générations correspondantes. Les attentes et les attitudes au sein d’un même groupe peuvent être très différentes. Même un baby-boomer peut avoir envie de plus de liberté et d’indépendance, après des années de loyauté envers son employeur. Néanmoins, ce n’est certainement pas une coïncidence si le focus des jeunes entrepreneurs est principalement sur le travail qui a du sens, et que les cultures de conduite hiérarchiques et traditionnelles sont en voie de disparition.
La classification des générations peut être un outil utile pour les responsables RH, afin de mieux comprendre les candidats et les collaborateurs. Cependant, les RH ne doivent pas négliger l’historique individuel d’un candidat lors d’un recrutement. La classification par génération donne uniquement un cadre, afin d’attirer les candidats souhaités dans l’entreprise. Ensuite, il s’agit de matcher les personnalités des personnes avec la culture d’entreprise.
Pour en savoir plus sur ce sujet, consulter l’article sur le thème du « 
