Plus de 1’000 parents en Suisse ont participé à notre étude sur la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale. Le message est clair : concilier les deux reste un défi, tant sur les plans structurel, financier qu’émotionnel.
Voici les principaux résultats en un coup d’œil
- 83 % des personnes interrogées ont dû faire des compromis professionnels
- 70 % déclarent subir des désavantages au travail (par exemple manque de projets, de promotion ou d’ajustement du taux d’activité)
- 69 % se sentent mentalement surchargé·e·s
- 66 % ont du mal à concilier famille et travail
- 63 % éprouvent régulièrement un sentiment de culpabilité
Le travail à temps partiel est la norme parmi les participant·e·s (56 %), souvent par nécessité. Les lacunes dans la prise en charge des enfants, les horaires rigides et le manque de flexibilité sont des facteurs déterminants. Résultat : les parents réduisent leur taux d’activité, renoncent à se former ou quittent leur emploi, ce qui constitue une perte pour les entreprises et pour la société.
Selon l’étude, de nombreuses entreprises proposent déjà le télétravail (55 %) et des horaires flexibles (52 %). Cependant, seulement une personne interrogée sur 10 bénéficie d’un soutien ciblé. 26 % n’ont constaté aucune amélioration.
Les parents souhaitent principalement :
- Des congés parentaux plus longs et partagés
- Une garde d’enfants abordable et fiable
- Plus de télétravail, de flexibilité et de véritables opportunités de carrière malgré le temps partiel
Or, la réalité est tout autre : les congés parentaux sont courts, coûteux et insuffisamment soutenus par l’État. Seuls 6 % des parents se disent satisfaits des aides publiques, contre 73 % d’insatisfaits. Beaucoup estiment donc que la responsabilité incombe non seulement aux employeurs, mais aussi à la politique et à la société.
Domaines d’action pour les employeurs
Les entreprises peuvent agir directement, et ainsi fidéliser leurs talents plutôt que de les perdre :
Prendre la flexibilité au sérieux : proposer des modèles à temps partiel pour les postes de direction, le job sharing et des solutions horaires individuelles ;
Permettre une carrière malgré la parentalité (critères de promotion transparents, formations accessibles même à temps partiel) ;
Soutenir la garde d’enfants : subventions, partenariats avec des crèches, réseaux internes pour les parents.
Culture et leadership : supérieurs compréhensifs, dialogues ouverts, réduction des préjugés envers les parents.
Travail hybride & télétravail : pas seulement en tant qu’exception, mais comme partie intégrante
La parentalité ne doit pas être un frein à la carrière
Notre étude montre clairement : les parents souhaitent travailler, mais dans des conditions équitables. Les employeurs qui le permettent gagnent en effet des collaborateur·rice·s loyal·e·s, réduisent les absences et sécurisent les talents de demain. Les entreprises qui favorisent la conciliation entre vie de famille et travail renforcent non seulement les familles, mais aussi leur propre compétitivité.
À propos de l’étude
L’étude a été réalisée en ligne en août/septembre 2025. Parmi les plus de 1 000 participant·e·s, 93 % vivent en Suisse – les régions les plus représentées étant Zurich (22 %), Berne (13 %) et la Suisse romande.
• 82 % vivent en couple parental, 12 % sont parent·e·s isolé·e·s
• 48 % s’occupent de deux enfants, 38 % d’un enfant, 14 % de trois enfants ou plus
• Parmi les participant·e·s, 80 % étaient des femmes, 19 % des hommes et 1 % ont préféré ne pas indiquer leur genre
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