Une enquête menée sur jobup.ch montre que la santé mentale des équipes est fortement mise à l’épreuve – et qu’il reste difficile pour beaucoup d’en parler. Il est donc grand temps que nous, en tant qu’employeurs, y portions une attention particulière.
Pourquoi avons-nous posé la question ?
La santé mentale n’est plus un « problème privé » depuis longtemps – elle a un impact direct sur la satisfaction, la productivité et la fidélisation des collaborateur·rices. Pourtant, elle reste un sujet souvent négligé au sein des entreprises. C’est la raison pour laquelle nous avons mené cette enquête dans le cadre du mois de la santé mentale :
Qu’est-ce qui pèse actuellement sur les personnes au travail et peuvent-elles en parler ?
653 utilisateur·rices de jobup.ch, une plateforme d’emploi de JobCloud, ont participé à l’enquête, offrant un aperçu sincère, parfois dérangeant, mais toujours intéressant du quotidien émotionnel au travail.
Les principaux facteurs de stress au quotidien professionnel
Près d’une réponse sur deux concerne des facteurs psychosociaux, la charge de travail et la culture d’équipe ressortant tout particulièrement. Et oui : l’incertitude liée au processus de recrutement joue également un rôle, un domaine dans lequel les employeurs disposent de leviers pour agir.
- Une charge de travail excessive – 26.2 %
- Une culture d’équipe malsaine – 23.8 %
- L’incertitude face à la recherche d’emploi – 19 %
👉 Que signifie cela pour les employeurs ? Une communication claire, des attentes réalistes et une dynamique d’équipe saine permettent aux entreprises de contribuer activement à la stabilité mentale de leurs équipes (actuelles et futures).
En parler ouvertement ? C’est difficile…
Malgré une forte pression, aborder le sujet de la santé mentale reste souvent source de honte et d’incertitude, en particulier dans un contexte professionnel.
- Seules 33% des personnes sondées se sentent à l’aise pour aborder le sujet de la santé mentale au travail.
- 46 % trouvent les discussions avec leurs collègues inconfortables.
- Parler avec une personne en position de leadership ? Une option pour seulement 15 % des personnes sondées.
Tout cela montre que la sécurité psychologique fait défaut dans de nombreux environnements, et qu’elle ne s’improvise pas, mais qu’elle requiert un leadership conscient et intentionnel.
Comment les entreprises peuvent-elles agir ?
- Favoriser la sécurité psychologique : encourager les personnes en position de leadership à engager de véritables échanges. Et tout commence par une question simple : « Comment ça va – vraiment ? »
- Consolider activement la culture d’équipe : aborder les conflits, permettre le feedback, créer des espaces psychologiquement sûrs.
- Gérer la charge de travail de manière réaliste : vérifier les ressources, fixer des priorités claires, respecter les capacités.
- Assurer une communication transparente lors du recrutement : réduire les incertitudes, clarifier les attentes et accompagner avec bienveillance.
La santé mentale ne doit pas être un simple effet de tendance RH – c’est un véritable enjeu pour l’entreprise. L’ignorer, c’est prendre le risque de voir augmenter la rotation du personnel, la baisse de performance et la dégradation de la marque employeur. En y prêtant attention et en agissant, les entreprises favorisent des équipes motivées, une culture forte et un profil employeur attractif.